Showing 287 results

Authority record
Person

Flory, Maurice

  • Person
  • 1925-...

Maurice Flory est né le 19 juin 1925 à Paris. Il est Docteur en droit en 1950 et agrégé des Facultés de droit, en 1952. Entre 1952 et 1956, il est Professeur à la Faculté de droit de Rabat, puis Conseiller culturel de l'Ambassade de France, Chef de la mission universitaire et culturelle française au Maroc, entre 1967 et 1971. Professeur de droit international à la Faculté de droit et de science politique de l'Université d'Aix-Marseille, de 1956 à 1967, puis de 1971 à 1993. Professeur émérite puis honoraire à la Faculté de droit et de science politique, en 1993. Ses fonctions diverses : Directeur de l'Institut d'études juridiques de La Réunion (1959-1962) ; Directeur du Centre d'études internationales et communautaires, de 1973 à 1978 ; Membre du Comité » national du CNRS (1960-1970, puis 1980-1986); Directeur de l'UFR Recherches juridiques (1975-1978); Directeur du Centre de recherches et d'études sur les sociétés méditerranéennes (CRESM, Laboratoire associé au CNRS), de 1971 à 1984; Membre du Comité consultatif de la recherche scientifique et technique; Responsable du service des relations internationales de l'Université d'Aix-Marseille III à partir de 1985 ; Membre du Conseil supérieur des Universités (1986-1988), puis du Conseil National des Universités (1992-1993); Président du Centre Franco-allemand de Provence (Maison de Tübingen), de 1989 à 1999; Président de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles lettres d' Aix en Provence (1998-2000); Président de la Fondation de Lourmarin (1998-2005); Distinctions : Prix Goulencourt (Faculté de Droit de Paris 1950) ; Officier de la Légion d'honneur ; Commandeur des Palmes académiques ; Médaille d'argent du CNRS ; Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc) ; Docteur Honoris Causa de l'Université de Tübingen ; Prix Hans Gmelin (Tübingen) 1998 ; Verdienst Kreuz, 1 Klasse (Allemagne).

Marçais, Georges

  • Person
  • 1876-1962

Georges Marçais, né à Rennes le 11/03/1876 et décédé à Paris le 20/05/1962, est le fondateur de l’archéologie et de l’histoire de l’art musulman occidental. Issu d’une famille de d’artistes et d’hommes de lettres, il se forme d’abord à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes puis à celle de Paris. En 1899, il rejoint son frère William à Tlemcen où celui-ci vient d’être nommé directeur de la madrasa. Sur son conseil et suite à l’impression puissante produite sur lui par le patrimoine architectural algérien, il modifie son parcours d’artiste pour devenir historien. Il suit à Rennes l’enseignement du géographe Martonne et des historiens Jordan et Henri Sée. Il obtient sa licence en 1904, un brevet d’arabe à Alger en 1906. Il est nommé professeur de lettres à la médersa de Constantine en 1907. En 1913 il soutient sa thèse d’histoire Les Arabes en Berbérie du XIème au XIVème siècle, complétée par un travail sur l’Art musulman, Contribution à l’étude de la céramique musulmane, spécialité qu’il continue de traiter dans d’autres publications. Pendant la première guerre il supplée Bel à la direction de la médersa de Tlemcen, puis à la médersa d’Alger. Il est ensuite nommé chargé de cours à la faculté des Lettres d’Alger en 1916, puis devient titulaire lors d’une création de chaire d’archéologie musulmane en 1919. En 1920, il est nommé Directeur du Musée des Antiquités algériennes et d’Art musulman (futur Musée Gsell), où il réside jusqu’en 1961. Ses publications principales sont dans le domaine de l’architecture et se rapportent aussi aux productions se situant en limite de l’artisanat (vêtement, costume). Tout en imposant la notion d’un art musulman occidental, il s’intéresse à l’architecture musulmane d’Orient et collabore avec Gaston Wiet. En 1935, il fonde à Alger un Institut d’Etudes Orientales qu’il dirige jusqu’en 1946. A la fin de la deuxième guerre il est mis provisoirement à la retraite d’office puis réintégré. Il conserve la direction du Musée Gsell et il est nommé professeur à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis, jusqu’en 1958. Son disciple Lucien Golvin lui succède à Alger en 1957 à la chaire d’Art et de civilisation de l’Islam. . Il obtient le Prix Littéraire de l’Algérie en 1951 pour l’ensemble de son œuvre. Cf. Alain Messaoudi.- "Marçais Georges", in François Pouillon (éd.), Dictionnaire des Orientalistes de langue française, ISSMM-Karthala, 2ème éd., Paris, 2008, pp. 640-641.

Bonète, Yves

  • Person
  • 1925-...

Yves Bonète est né le 5 novembre 1925 à Alger. Il reçoit d’abord une formation d’ingénieur des travaux publics de l’Etat. En 1952, sa véritable vocation le pousse vers une activité d’aide et d’assistance à des travailleurs, comme des artisans, rencontrant des difficultés dans leur profession. Lucien Golvin le nomme au poste de Chef de circonscription artisanale de Laghouat (Algérie). A partir de 1960, date de la coupure administrative Algérie-Sahara, il exerce la fonction de Chef de service de l’artisanat jusqu’en octobre 1962. Au cours de cette décennie passée au Sahara, il constitue la documentation photographique déposée à la Médiathèque de la MMSH. Il étudie pendant cette période une fraction de tribu de pasteurs nomades (Larbaa), étude pour laquelle il obtient un doctorat de troisième cycle de Géographie humaine en 1962. Il écrit des articles dans la revue Les Cahiers des arts et techniques d’Afrique du Nord. A son retour en France, il a une activité pour le Bureau international du Travail jusqu’en 1985, date à laquelle il prend sa retraite.

Déjeux, Jean

  • Person
  • 1921-1993

Jean Déjeux est né à Albi (Tarn) le 05/11/1921 ; Prêtre de la confédération des Pères Blancs (Missionnaires d’Afrique) ; Guerre 1939-1945 : Comme sous-officier chef de groupe de mitrailleuse au 1er bataillon du 3ème régiment de Tirailleurs algériens, il participe aux Campagnes d’Italie et de France ; il est blessé deux fois et reçoit la Médaille militaire et la Croix de guerre ; Il étudie la philosophie et la théologie chez les Frères Blancs à Thibor et Carthage en Tunisie de 1945 à 1952 (avec un noviciat à Maison- Carrée, Alger, en 1947-1948). Il étudie la langue arabe et l’islamologie à l’Institut pontifical d’Etudes arabes à La Manouba en Tunisie de 1952 à 1955. Il participe au groupe de recherche sur l’approche sociologique et psychanalytique des œuvres de culture nord-africaine, sous la direction d’Albert Memmi à l’Ecole pratique des Hautes Etudes de la Sorbonne de 1956 à 1966. Il soutient son Doctorat d’Université en littérature d’expression française (Littérature maghrébine) à l’Université de Strasbourg II le 18/01/ 1979. Il participe de façon suivie aux revues : Se Comprendre (bulletin d’information sur le monde arabo-musulman), 1956-1966 ; Il fait partie du comité de rédaction de Confluent (Paris, dirigé par Paul Buttin), de 1962 à 1965 ; mais aussi du Comité de consultation de la revue Présence francophone (Sherbrooke, Canada), jusqu’à sa cessation en 1982, du Comité de rédaction de la revue Œuvres et critiques, série « Ecriture française hors de France » ; et du Conseil éditorial de la revue Francofonia (Université de Bologne). Ses activités universitaires l’ont amené à faire des cours et conférences dans les universités d’Europe (France, Danemark, Finlande, Italie, Autriche), d’Afrique (Yaoundé), des USA ( New York, Hartford, Temple University à Philadelphie, Los Angles, Berkeley, Seattle) ; du Canada ( Sherbrooke, Moncton), du Maghreb (Oujda). Il a été membre de jurys de thèse à Yaoundé, Lund, Varsovie, Paris. A partir de 1982, il est chargé de cours (Littérature maghrébine) au Centre international d’Etudes francophones de Paris-Sorbonne, dirigé par Mme Goré. A partir de 1985, il est chargé de cours à l’Institut national des Langues et Civilisations orientales (INALCO) sur « L’évolution culturelle et sociale du Maghreb contemporain depuis les indépendances ». Il est décédé le 17/10/1993 à Paris.

Desparmet, Joseph

  • Person
  • 1863-1942

Après une licence es Lettres, Joseph Desparmet enseigne le Français et le latin en collège en France entre 1884 et 1888. Puis il demande un poste aux colonies pour réunir les matériaux d'une thèse. Nommé à Tlemcen en 1891, il commence l'étude de l'arabe qu'il poursuivra tout en enseignant dans les classes supérieures de Lettres. Dès l'obtention de son diplôme d'arabe à Alger, il devient professeur d'arabe à Medea en 1900, puis à Blida en 1902. Dans son enseignement il s'efforcera d'appliquer à l'arabe la réforme de l'enseignement des langues vivantes. Il est l'auteur d'un manuel, fondé sur le parler de Blida, réédité à plusieurs reprises qui restera inégalé pendant la période coloniale. Il entreprend des études et des recueils de tradition orale par des enquêtes ethnographiques poussées dans la région de Blida et dans la Mitidja. Il obtient l'agrégation d'arabe en 1907. Son important travail d’enquêtes ethnographiques donne lieu à des publications en 1908 et 1909, à Paris (Revue des études ethnographiques et sociologiques) et à Alger (Revue Africaine). Entre 1910 et 1917, il publie plusieurs travaux à résonnance politique dans le Bulletin de la Société de Géographie d’Alger et de l’Afrique du Nord. « Par l’analyse de récits populaires largement diffusés mais ignorés des Français, il met à jour les résistances précoces de la culture "nationale" musulmane qui ne tolère un gouvernement chrétien que parce qu’elle est convaincue de son caractère éphémère ».  Son travail principal, L'ethnographie traditionnelle de la Mittidja (1918-1936), participe à la « mise en valeur de l'Islam traditionnel des marabouts face à l'opposition croissante du réformisme musulman ». Après sa retraite en 1928, où il vit entre Alger et l'Ardèche,  il entreprend à nouveau « des travaux lourds d'enjeux politiques. A travers l'étude des poésies populaires et des satires politiques composées en Algérie depuis 1830, il démontre sa lucidité devant la montée d'un nationalisme algérien ».

Michel, Marc

  • Person
  • 1935 - ...

Ancien élève de l ́Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, Marc Michel est agrégé d ́histoire, docteur de 3ème cycle, docteur d ́Etat et actuellement professeur
émérite à l ́Université de Provence.
Après avoir passé sa petite enfance en Afrique puis effectué ses études secondaires et supérieures à Paris, il est retourné en Afrique où il a exercé les fonctions de maître de conférences à Brazzaville et à Yaoundé lorsque y furent mises en place les universités d ́Afrique centrale et du Cameroun. Il a soutenu une thèse de 3e cycle sur la Mission Marchand en 1968 sous la direction du professeur Henri Brunschwig puis une thèse d’Etat sur la contribution de l’Afrique occidentale française à
la Première Guerre mondiale en 1979 sous la direction du professeur Jean-Baptiste Duroselle.
Revenu en France en1969, il a occupé les fonctions de maître de conférencesà la Sorbonne, puis de professeur à l`Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand (1982-1985), enfin à l'Université de Provence dont il a été nommé professeur émérite.
Marc Michel a effectué de nombreuses missions d’enseignement et d’enquête de terrain en Afrique : au Sénégal, au Burkina, au Mali, au Cameroun, en RCA, au Burundi. Il a dirigé l’Institut d’Histoire comparée des Civilisations (IHCC) à Aix en Provence (aujourd’hui section aixoise de l’Institut des Mondes africains IMaf,). Il a été président de la Société française d’Histoire d’Outre-mer de 1995 à 2003, également membre de la section des Lettres et Sciences humaines du CNL.
II a été membre du Jury de l’Agrégation d’Histoire de 1993 à 1996. Il est membre du Conseil scientifique de l’Historial de la
Grande Guerre à Péronne depuis sa fondation. Enfin, il a participé à de nombreuses émissions de Radio France Internationale.

Etienne, Bruno

  • Person
  • 1937-2009

Bruno Étienne est né le 6 novembre 1937 à La Tronche (Isère). Il effectue une partie de sa scolarité à la Seyne-sur-Mer (Var), au Collège Sainte-Marie, puis au Lycée Thiers à Marseille. Il fait des études de droit et de science politique à Aix-en-Provence. Il est diplômé de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et diplômé d’arabe de l’Institut Bourguiba des Langues (Tunis). En 1965 il soutient, sous la direction du Professeur Maurice Flory, une thèse intitulée « Les Européens et l’Indépendance de l’Algérie » et obtient le grade de Docteur d’État en droit public et en science politique. En 1962 il intègre comme chercheur le CNRS et y restera rattaché jusqu’en 1965. De 1966 à 1974 il part en Algérie comme coopérant technique. Il enseigne notamment au sein de l’École nationale d’administration et exercera diverses charges de conseillers techniques auprès des autorités algériennes. En 1974 il rentre en France et prépare le concours de l’agrégation en science politique qu’il obtient en 1975. De 1977 à 1979 il est Maître de Conférences en droit public et science politique à la Faculté de droit de l’Université de Casablanca. Rentré définitivement en France en 1980, il assure l’intérim de Maurice Flory à la direction du Centre de recherche et d’étude des sociétés méditerranéennes (CRESM) d’Aix-en-Provence. Nommé Professeur de science politique, il est brièvement rattaché à l’Université Lyon II avant d’intégrer définitivement l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence. Pendant plus de vingt ans il y dispense un enseignement en science politique et en anthropologie religieuse comparée. En 1992 il crée l’Observatoire du religieux qui fédère au sein de l’Institut d’Études Politiques les recherches en science politique, en sociologie et en anthropologie sur le phénomène religieux. Il est membre de l’Institut universitaire de France (IUF) de 1996 à 2004; « Visiting professor » aussi bien en Tunisie (Tunis), qu’en Egypte (Le Caire), en Turquie (Marmara), en Syrie (Damas), en Israël/Palestine, aux USA (Princeton) et au Japon (Tokyo, Kyoto) et professeur émérite des universités à partir de 2004. Bruno Étienne est également Franc-maçon, affilié au GODF depuis 1960. Il s’éteint le 4 Mars 2009 à Aix-en-Provence.

Cousin, Bernard

  • Person
  • 1946 -...

Agrégation d'histoire en 1969 ; Doctorat d'Etat en 1981 : Le miracle et le
quotidien. Les ex-voto provençaux, images d'une société (XVIe-XXe siècles); Professeur d'Histoire à
l'Université de Provence, professeur émérite depuis octobre 2008; Directeur de Telemme entre 2001 et
2007) ; Ancien Vice-Président de l'Université de Provence ; Ancien directeur des PUP (Publications de l'
Université de Provence).Voir plus d'éléments biographiques sur http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/membres/Bernard_Cousin

Donzel, André

  • Person
  • 1949-...

Après une maîtrise de sociologie, en 1974, André Donzel , soutient un doctorat de 3ème cycle de sociologie à l'Université de Provence en 1983. Suit une phase d'enseignement (1974-1975, Académie d'Aix-Marseille); puis il devient attaché de recherche contractuel (1975-1980, Laboratoire de Sociologie de l’Industrialisation et du Développement, Université de Provence, Aix-en-Provence). De 1980 à 1998, il travaille comme Ingénieur d’études CNRS (Centre de Recherche en Ecologie sociale, EHESS, Marseille). Depuis 1998, il est Chargé de recherche CNRS (1ère classe) au Laboratoire méditerranéen de Sociologie (LAMES-UMR 6127), Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Aix-en-
Provence. Ses domaines de recherche sont centrés sur la Sociologie du développement urbain et régional et plus précisement sur les méthodes d’analyses de données appliquées aux sciences sociales; les études de morphologie sociale en milieu urbain; l'analyse des déterminations socioéconomiques des marchés fonciers et immobiliers; l'analyse des politiques d’aménagement du territoire et des formes de gouvernance locale.

FORMATION

  • Baccalauréat Mathématiques élémentaires – Lycée Vaugelas, Chambéry, Savoie (1967)
  • Classe préparatoire aux grandes écoles de commerce – Lycée du Parc, Lyon (1967-1969)
  • Diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Marseille (1972)
  • Maîtrise de Sociologie - Université de Provence, Aix-en-Provence (1974)
  • Doctorat de 3ème cycle de Sociologie - Université de Provence, Aix-en-Provence (1983)

Mizuguchi, Hirofumi

  • Person
  • 1936-....

Mizuguchi Hirofumi Shihan Mizuguchi Shihan (9 ème Dan) est né le 25 Avril 1936 à Osaka. Il débute le karaté à l'âge de 12 ans sous la direction de Mabuni Kenwa (fondateur du Shito-Ryu). Il restera fidèle à la famille Mabuni. Il ouvrira cette voie à des pratiquants à l'extérieur du Japon.

Muhammad ben Aïssâ

  • Person
  • 1465-1526 / 882-933 H.

La confrérie des Aïssawa est un ordre mystico-religieux fondé à Meknès au Maroc par Muhammad ben Aïssâ (1465-1526 / 882-933 H.), surnommé le « Maître Parfait » (Chaykh al-Kâmil) et originaire de la ville de Taroudant.. Les termes Aïssâwiyya (‘Isâwiyya) et Aïssâwa (‘Isâwa), issus du nom du fondateur, désignent respectivement la confrérie (tariqa, litt. « voie ») et ses disciples (fuqarâ, sing. fakir, litt. « pauvre »).

Ory, Solange

  • Person
  • 1927-2018

Formation en philosophie et théologie à Fribourg.
Diplôme de l’École Pratique des Hautes Études sous la direction de Maxime Rodinson, en 1965.
Licence en lettres arabes à la Sorbonne (élève de Régis Blachère).
Participation à l’inventaire des archives de Max van Berchem à Genève.
Participation à l'inventaire des archives de la Grande Mosquée de Damas au Musée des Arts Turcs et Islamiques d’Istanbul. Doctorat de troisième cycle sur les monuments et inscriptions de la ville de Bosra, aux époques omeyyade et seldjukide sous la direction de Janine Sourdel-Thomine, en 1969.
Pensionnaire scientifique à l’IFEAD à Damas, de 1972 à 1973 : participation , en Syrie, à des missions archéologiques à Balis Meskéneh sous la direction d’André Raymond et Lucien Golvin, puis de 1977 et 1980 à Rahba Mayadin avec Thierry Bianquis.
Maître-assistant puis maître de conférences à l’Université de Provence (Aix-Marseille Université), elle fut un membre actif des laboratoires GREPO (Groupe de Recherches et d'Etudes sur le Proche-Orient ), puis de l' IREMAM (Institut de Recherches et d'Etudes sur le Monde arabe et musulman) à Aix-en-Provence. Elle développe un programme pour l’informatisation de l’épigraphie arabe.
En 1990, elle obtient le grade de docteur d’État en épigraphie arabe et devient professeur à l’Université de Provence qu’elle quitte en 1995 pour prendre sa retraite d'enseignante.
Elle mène de nombreuses campagnes épigraphiques au Proche-Orient (Liban, Syrie, Égypte, Jordanie) et au Yémen.
À la fin des années 1990, Solange Ory s’investit dans un projet de musée d’épigraphie arabe à Bosra (Syrie).

Jilali ben Driss Zerhouni el Youssefi

  • Person
  • 1860-1909

Jilali ben Driss Zerhouni el Youssefi surnommé Rogui Bou Hmara, بوحمارة), alias l’Homme à l’Anesse, né en 1860 au village d'Ouled Youssef dans le nord du massif de Zerhoun (Maroc).

Raymond, André

  • IdRef_027091260
  • Person
  • 1925-2011

André Raymond est un historien, spécialiste des villes arabes à l’époque ottomane. Après une licence d’histoire à la Sorbonne (1944) et une licence d’enseignement de l’Histoire (1945), il obtient l’agrégation d’histoire en 1947. Il enseigne en Tunisie, d’abord au lycée Carnot (1947-1949), puis au collège Sadiki (1949-1951). Il est alors en contact avec Charles-André Julien qui lui conseille de continuer ses recherches à Oxford. De 1951 à 1953, il travaille au Saint-Anthony’s Collège d’Oxford et soutient un doctorat (D phil) British Policy towards Tunis (1830-1881) sous la direction d’Albert Hourani. Pour développer sa connaissance de l’arabe et pouvoir travailler sur des sources arabes il est boursier arabisant à l’IFEAD (Institut français d’Etudes Arabes de Damas) en 1953-1954, puis pensionnaire à l’IFAO (Institut Français d’Archéologie Orientale) du Caire, en 1955-1956. La crise de Suez l’oblige à quitter l’Egypte. De 1957 à 1959, il est coopérant en Tunisie comme Maître de Conférence à l’Université de Tunis nouvellement créée. De 1959 à 1966 il est chargé de conférence à la faculté des Lettres de Bordeaux. De 1966 à 1969 il est directeur-adjoint de l’IFEAD à Damas, duquel il devient directeur entre 1969 et 1975. En 1972, il soutient sa thèse d’Etat à l’Université de Paris I Artisans et commerçants au Caire au 18ème siècle. En 1975, il arrive à Aix-en-Provence où il est successivement Maître de Conférence (1975-1977), puis Professeur (1977-1989) à l’Université de Provence. Il intègre alors le GREPO (Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Proche-Orient), créé en 1975 et dirigé par Robert Mantran. La Maison de la Méditerranée vient juste d’être créée pour rassembler les laboratoires de recherche qui travaillent sur la Méditerranée, dont un des plus gros laboratoires est le CRESM (Centre de Recherches et d’Etudes sur les sociétés méditerranéennes) dirigé par Maurice Flory qui travaille surtout sur le Maghreb. De 1984 à 1986, il devient Directeur du CRESM pour préparer une mutation structurelle. En 1985 il est chargé par la Direction des Sciences de l’Homme et de la Société du CNRS, d’une mission de restructuration des recherches sur le monde arabe et musulman dans la région d’Aix-Marseille qui aboutit en1986 à la création de l’Institut fédératif IREMAM (Institut de Recherches et d’Etudes sur le Monde Arabe et musulman), dont il reste directeur jusqu’en 1989 et qui développera des recherches en direction du Proche-Orient. A partir de 1989, il est Professeur émérite à l’Université de Provence. Titres honorifiques : Officier des Palmes académiques ; Officier du Mérite égyptien (1969) ; Officier du Wisâm al-Istithqâq Syrien (1975) ; Chevalier de l Légion d’Honneur (1983).voir aussi une biographie dans Sylvie Denoix, « André Raymond (1925-2011). Un chercheur infatigable », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 131

Gast, Marceau

  • Idref_033621446
  • Person
  • 1925-2008

Ethnologue, spécialiste du Sahara et des Berbères. Directeur de recherche au CNRS (en 1968)
Directeur de Recherche au CNRS, ethnologue spécialiste des Touaregs, observateur passionné du Sahara, autant à l’aise dans les campements du désert que dans les salles de réunions universitaires, proche de ses amis nomades chez qui il avait exercé d’abord le métier d’instituteur nomade, aimant partager la parole, le pain, les joies et les peines des plus humbles, Marceau Gast a marqué notre milieu, entre autres par son enthousiasme et sa passion à transmettre un savoir élaboré par immersion totale dans un pays rude à vivre et par le soutien généreux et l’hospitalité sans faille qu’il a toujours prodigués aux jeunes chercheurs de tous pays.
voir : https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/267

Roux, Arsène

  • IdRef_030626307
  • Person
  • 1897-1971

Professeur de linguistique à l’Institut des hautes études marocaines (IHEM), diplômé en berbère, agrégé d’arabe et inspecteur de l’enseignement de l’arabe au Maroc, Arsène Roux est directeur du Collège d’Azrou, où il enseigne la langue berbère, puis directeur des études de dialectologie berbère à l’Institut des Hautes études marocaines. Il enseigne aussi le berbère aux officiers des Affaires indigènes qui recueilleront des données linguistiques directement auprès de la population berbère. Entre 1915 et 1940, il collecte de nombreux spécimens de littérature populaire du Maroc, en arabe dialectal et en berbère. La partie la plus précieuse de ce fonds est une collection de manuscrits arabes et berbères du XVIe au XXe siècle qu'il a réunie au Maroc. On y trouve également de nombreux documents manuscrits (recueils de tradition orale berbère du Maroc). Pour en savoir plus : Biographie et bibliographie établie par Harry Stroomer et Michael Peyron avec la collaboration de Claude Brenier-Estrine, Catalogue des archives berbères du « Fonds Arsène Roux, Collection "Berber Studies", Rüdiger Köppe Verlag, Köln, 2004, 117 pages. [D'après la présentation du fonds sur la plate-forme e-médiathèque. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/collection/manuscrit/roux/Pages/Roux-bio.aspx

Rouleau, Eric

  • idref_027111784
  • Person
  • 1926-2015

Éric Rouleau, de son nom de naissance Elie Raffoul, est né au Caire en 1926 dans une famille juive égyptienne et décède le 25 février 2015 à l’âge de 89 ans à Uzès en France. Il a fait une double carrière en France de journaliste-écrivain et de diplomate français. Il couvre le Moyen Orient pendant trois décennies. En 1943, à l’âge de 17 ans, il intègre le journal anglophone Egyptian Gazette. Il émigre en France en 1951 suite au harcèlement de la police du roi Farouk à cause de ses convictions communistes. Il collabore avec l'Agence France-Presse (AFP) de 1953 à 1960. Ensuite, il intègre le journal Le Monde. C’est à partir de 1955, qu’Elie Raffoul, devient Éric Rouleau.
Pendant son exil, il a été interdit d’entrée dans les pays arabes à cause de ses origines juives jusqu’à ce que Jamal Abdel Nasser lui accorde une interview en Egypte pendant l’été 1963, ce qui va lui conférer un grand prestige auprès des dirigeants de la région. Cet évènement et son retentissement ouvrent à Eric Rouleau les portes du Moyen-Orient dont il couvre désormais les guerres et les révolutions. Ainsi il va couvrir la guerre israélo-arabe de 1967, le Septembre noir de 1970, les opérations militaires jordaniennes contre les combattants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il sera aussi le premier journaliste français en Iran, à la chute du Shah.
Il est Chef du service Étranger du journal Le Monde de la guerre israélo-arabe en 1967 jusqu’à la révolution iranienne en 1979. Il est chercheur associé au Council on Foreign Relations à New York en 1978-1979).
En 1985, il a été nommé Ambassadeur de France par le Président François Mitterrand, d’abord en Tunisie (1985-1986), poste important puisque Tunis est alors le siège de l'OLP et la résidence de Yasser Arafat. Une mission confidentielle à Téhéran lui est confiée en 1986, pour négocier, sans succès d'ailleurs, la libération des otages français au Liban. Il est ensuite nommé Ambassadeur de France en Turquie (1988-1991). En 1984, il est chargé par le Président François Mitterrand d'une mission diplomatique informelle auprès du Président libyen Muammar Kadhafi afin de négocier le retrait des troupes libyennes installées au Tchad. En 1986, il est chargé de négocier à Téhéran -sans succès- la libération des otages français au Liban.
Tout au long de sa carrière, il a eu l’opportunité de s’entretenir avec des personnages politiques de premier plan : Hassan El-Banna (fondateur des Frères Musulmans en Egypte), Gamal Abdel Nasser, le Roi Hussein de Jordanie, Yasser Arafat, Saddam Hussein, Muammar Kadhafi, l’Ayatollah Khomeiny, Hafez El-Assad, et de nombreux dirigeants de l’état d’Israël.
Jusqu'à la fin de sa vie, Eric Rouleau a continué à écrire dans le Monde diplomatique. Il avait publié en 2012 ses mémoires Dans les Coulisses du Proche-Orient (1952-2012).

Bonnenfant, Paul

  • IdRef_026738252
  • Person

Paul Bonnenfant est directeur de recherche au CNRS, affecté à l’IREMAM d’Aix‐enProvence. Il s’est spécialisé dans la sociologie de la péninsule Arabique contemporaine. Après des recherches sur des sujets très actuels (évolution de la vie bédouine en Arabie centrale, plans directeurs de régions, armature villageoise et urbaine en Arabie Saoudite, mouvement  migratoires...), il s’est spécialisé dans l’étude des architectures vernaculaires dans la péninsule Arabique, particulièrement menacées. Il s’attache à étudier les rapports de toute les formes du construit avec les structures sociales qui les ont façonnées, articulant histoire de l’art et histoire sociale.

Dallet, Jean-Marie

  • IRref.fr_028119193
  • Person
  • 1909-1972

Père blanc. - Écrivit sur la Kabylie

Augiéras, Ernest Marcel

  • idref_067062601
  • Person
  • 1883-1958

Marcel Augiéras est un officier, géographe et explorateur français.
Entré au Service des Affaires indigènes (1913), il rejoint successivement les compagnies sahariennes du Touat, de la Saoura et du Tidi-Kelt, soit comme lieutenant, soit en qualité de commandant d’une unité méhariste et chef de l’annexe. Promu officier supérieur, il commande le cercle de l’ouest saharien puis, pendant la première partie de la guerre 1939-1945, il est appelé à exercer les fonctions de commandant militaire adjoint du territoire des Oasis.
Sa carrière saharienne, particulièrement féconde, revêt un triple caractère militaire, administratif et scientifique. Le 25 décembre 1920 a lieu la jonction mémorable au puits de El-Mserreb entre les Méharistes des compagnies du Touat et de la Saoura qu’il commande et les Méharistes du groupe nomade de la Mauritanie avec à leur tête le chef de bataillon Lausanne, de l’infanterie coloniale. Il dirige une mission scientifique dans le Sahara central placée sous le patronage de la Société de géographie de France (1927-1928).
Il parvient à dresser une carte du Sahara occidental au 1/500 000 (1919) qu'il complète en 1923 après sa traversée du Sahara occidental de Béni Abbès (Algérie) à Podor (Sénégal), d'octobre 1920 à mars 1921. L’expédition Augiéras, avec son co-équipier, le riche américain Draper, en 1927 et 1928, est demeurée célèbre. Théodore Monod, naturaliste, accompagne cette mission de la première traversée du Sahara, via le Hoggar et doit au colonel Augiéras sa passion pour le désert.
Il est nommé inspecteur général des chasses en Afrique Occidentale Française avant de se retirer à El Goléa où il crée un musée avec les objets collectés et des trophées de chasse.
Il était membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer (1953).
Il était l'oncle de François Augiéras.

Viré, François

  • idref_033411352
  • Person
  • 1922-1999

Ancien élève de l'Ecole Nationale des Langues Orientales (arabe). A enseigné l'arabe en Tunisie. Maître de recherches au CNRS. Spécialiste de l'histoire de la chasse au Moyen-Orient
Né à Paris 1922, après quelques années de petite enfance en Algérie, grandit en France. Après des études secondaires à Fontainebleau, il est attiré par les langues arabes et s’inscrit à l’Ecole Nationale des Langues orientales en 1940 (arabe classique et marocain). La guerre interrompt ce cursus. Il est déporté en Allemagne en camp de travail de 1942 à 1945. Il reprend sa formation à la Libération et obtient sa licence, en ayant suivi les cours d’Evariste Lévi-Provençal et de Jean Sauvaget. Il se marie en 1948 avec Marie Madeleine Mercier, également diplômée en langues orientales. Le couple part alors en Tunisie où ils enseignent comme professeurs d’arabe classique à Tunis. F. Viré est au collège Alaoui et donne aussi des cours à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis. Il développe à ce moment une passion pour l’étude de la nature, baguant des oiseaux du Cap Bon pour étudier leur migration, constituant un fichier de leurs noms arabes, inventoriant animaux et plantes. A l’indépendance de la Tunisie, la famille Viré revient en France s’établir à Digne. Il est Professeur d’Arabe classique jusqu’en 1962 au Lycée Gassendi qui compte de nombreux élèves originaires du Maghreb. Dans les années soixante et sur les conseils de Charles Pellat, il se met à l’étude de la chasse au vol dans les textes arabes, développant un projet de thèse sur la fauconnerie dans la littérature de langue arabe. Ainsi, en 1965, il entre au CNRS et il y devient maître de recherches. Pendant sa carrière de chercheur, il est reconnu comme le spécialiste international de l’histoire de la chasse au Moyen Orient. Il est en contact épistolaire avec tous les érudits de cette thématique. Il publie des ouvrages et dans les revues spécialisées (Arabica, surtout) et dans l’Encyclopédie de l’Islam (58 articles). Les dernières années, retiré à Digne, il se consacre à sa famille et continue à s’intéresser à la nature au sein de la Société d’Histoire naturelle de Haute Provence dont il fut président dès 1970. Il décède en 1999.

Revault, Jacques

  • idref_031860893
  • Person

Jacques Revault est né le 26 août 1902 à Saint-Germain du Val (Sarthe) et décédé le 08 septembre 1986 à Aix-en-Provence. Formation et Diplômes: Baccalauréat à Rennes en 1918 ; Elève de l’Ecole Nationale des Beaux Arts et de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs à Paris de 1919 à 1922 ; Certificat d’Arabe en 1926 ; Doctorat de 3ème cycle (Ethnographie), Aix-en-Provence, 1965. Distinctions : Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques en 1970 ; Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, 1951. Fonctions successives et travaux principaux : 1924-1926: Agent technique au Service des Métiers et Arts marocains (Direction de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts au Maroc, à Rabat et à Salé). Il s’initie à l’étude des industries traditionnelles auprès de Prosper Ricard, Directeur du Service des Arts marocains. Un programme de rénovation du tissage citadin et rural l’amène à effectuer successivement des enquêtes sur la technique et le décor des tapis à haute-laine et à poils ras de Rabat et de Salé. 1926-1932 : Sous Inspecteur du Centre régional de Meknès. Pendant cette période, il fréquente les tribus berbères du Moyen Atlas (Marmoucha, Beni Guild, Beni Mtir, Aït Sgougou, GuigouB. Zayyân, Zemmour, …). Il s’initie au travail de la laine, aux procédés de teintures végétales, au tissage des tapis et tentures sur métier vertical. Il réunit une collection importante de tapis et fonde le musée de Meknès au Dâr Jamaï. Il apporte sa contribution au corpus des Tapis marocains. 1933-1946 : Inspecteur de l’Enseignement artisanal et Chef du Service des Arts Tunisiens (Direction de l’Instruction publique et des Beaux Arts en Tunisie) à Tunis. 1947-1956 : Administrateur civil, Directeur de l’Office des Arts Tunisiens et Inspecteur de l’Enseignement artisanal, à Tunis. Sa mission est de rechercher une meilleure adaptation de l’enseignement artisanal, masculin et féminin, dans les écoles musulmanes (36 écoles professionnelles) et de promouvoir un relèvement des industries d’arts traditionnels en milieu corporatif et familial, citadin et rural. Cette initiative aboutit à la création d’un Office des Arts tunisiens avec Direction à Tunis et de dix centres régionaux installés dans les régions les plus importantes (Tunis, Bizerte, Nabeul, Sousse, Kairouan, Sfax, Gabès, Djerba, Tozeur). L’innovation de la méthode consiste dans une étude approfondie des métiers d’art, avec la recherche des anciennes techniques et des éléments décoratifs correspondants. Chaque directeur régional est invité à effectuer sur place les enquêtes nécessaires. Les investigations et études poursuivies pendant plus de vingt ans ont permis de rassembler une documentation graphique et photographique très étendue, conservée après 1957 par l’Office National de l’Artisanat (ex-Office des Arts tunisiens). Cette documentation était aussi destinée à des publications : quatre tomes sur les Tapis Tunisiens, des articles dans les revues Cahiers des Arts et techniques d’Afrique du Nord, Ibla et Les Cahiers de Tunisie. Elle est aussi utilisée pour orienter les artisans et les ateliers scolaires : préparation de maquettes et de modèles d’ouvrages. Ont fait ainsi l’objet d’étude pendant la période 1933-1956 : tapis, tissus, broderies, dentelles, poteries, cuivres, bijoux, nattes, sparterie. Le Service des Arts tunisiens est confié à une direction tunisienne en 1957. 1957- 1972 : Intégré comme attaché de recherche au CNRS (Laboratoire d’Ethnographie auprès de la Mission Universitaire et Culturelle française en Tunisie), il est nommé chargé de recherche en 1962. Il obtient son détachement au CNRS pour maintenir les recherches entreprises et y ajoute l’étude de l’habitat traditionnel en Tunisie. Grâce à sa connaissance de palais anciens de la médina de Tunis dans lesquels étaient organisées les expositions d’Arts tunisiens (Palais du Dey Othman, Dâr Ben Abdallah, Dâr El Monastiri), il étend peu à peu son étude aux palais et riches demeures urbaines et suburbaines de Tunis, et parfois même jusqu’à Sfax et Kairouan, étude qui lui permet de découvrir les formes d’un habitat urbain remontant au moins aux XVI-XVIIème siècles. En même temps, l’examen des types d’habitations urbaines et leur classement selon différentes périodes s’accompagne pour la première fois, de visites comparatives dans les principaux monuments religieux datés (mosquées, médersas, zaouïas, mausolées) en vue d’une détermination aussi précise que possible du style particulier à chaque époque. L’ensemble de ces recherches a fait l’objet d’une documentation photographique très étendue ; l’étude spéciale de certaines demeures choisies parmi les plus caractéristiques donne lieu au tournage de films en couleurs (16 mn), et à des relevés de plans, de coupes, d’élévation et de détails (portes cloutées et encadrées de marbre ou de pierre, grilles de fenêtres, colonnes avec chapiteaux, etc.). Ces travaux conduits dans le cadre du programme sur l’habitat ont été poursuivis en équipe, avec le concours du Cabinet de dessin du C.R.A.M. (Centre de Recherches sur l’Afrique Méditerranéenne), qui se compose d’un ou deux dessinateurs titulaires ou contractuels et de quelques élèves architectes de l’Ecole des Beaux-Arts, intéressés par ces recherches. A l’appui de ces recherches, il lui paraît important d’approfondir les techniques de la construction et du décor qui s’y attachent et de pousser les investigations sur les coutumes particulières aux artisans qui les utilisent. De plus, il s’efforce de pénétrer les modes d’existence correspondant au cadre. Les recherches ont ainsi porté sur la vie propre à chacune des pièces ou partie d’une habitation bourgeoise ou princière, son mobilier, ses ustensiles domestiques, ses coutumes vestimentaires. En 1964, il devient directeur de l’antenne du C.R.A.M. à Tunis. La même année, il est nommé Conseiller technique auprès de la Direction des Musées nationaux en Tunisie (Secrétariat d’Etat aux Affaires culturelles), fonction qui lui autorisera la constitution d’une documentation photographique sur les collections arabes du musée du Bardo et des musées d’Art et de Traditions populaires (tapis, vêtements, tissus, poteries, cuivres, meubles, armes, instruments de musique, orfèvrerie, bijoux, etc). L’ensemble de cette période a permis de rassembler une documentation très importante dont l’exploitation a abouti à la publication de quatre ouvrages : Palais et demeures de Tunis (XVI-XVIIème siècles, tiré de sa thèse de troisième cycle),  en 1967 et Palais et Demeures de Tunis (XVIIIème-XIXème siècles), en 1971, tous deux publiés par l’Institut d’Archéologie Méditerranéenne (dont Les Etudes d’Antiquités Africaines ont pris la suite) ; puis Palais et résidences d’été  de la région de Tunis (XVI-XIXème siècles), en 1974, et L’habitation tunisoise : pierre, marbre et fer dans la construction et le décor, en 1978, tous quatre publiés aux Editions du CNRS. Atteint par la limite d’âge, Jacques Revault se retire en 1972 à Aix-en-Provence, où il poursuit la publication des ouvrages de la série Palais et Demeures de Tunis, avec l’appui du Laboratoire Antiquités Africaines. Il est aussi en lien avec le Département d’Etudes islamiques de l’Université de Provence. Dès 1976, il participe aux travaux du Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Proche-Orient (GREPO : E.R.A. n° 648 du CNRS). A partir de 1969, il travaille avec l’équipe qui ébauche l’étude des Palais et Maisons du Caire (Alexandre Lézine, André Raymond, rejoints peu de temps après par Bernard Maury, puis par Mona Zakariya, tous deux architectes). Après le décès soudain d’Alexandre Lézine, en 1972, Jacques Revault reprend la direction de cette étude qui durera une dizaine d’années. Après quatre volumes d’études de maisons publiés à l’Institut français d’Archéologie Orientale du Caire, avec Bernard Maury, il collabore à deux ouvrages de synthèse sur les périodes mamelouke puis ottomane, respectivement avec Jean-Claude Garcin, puis avec André Raymond, ouvrages publiés aux Editions du CNRS en 1982 et 1983. Dès 1982, il poursuit une activité intensive autour de deux projets : un projet collectif avec l’équipe du GREPO sur L’étude comparée de l’habitat traditionnel autour de la Méditerranée : Les actes du Colloque de 1984 seront publiés à l’IFAO (trois volumes entre 1988 et 1991) ; l’autre projet, mené en collaboration étroite avec Lucien Golvin et Ali Amahan, est l’étude des Palais et demeures de Fès, entre le XIVème et le XXème siècle. Un premier volume, consacré aux époques mérinide et saadienne est publié en 1985 aux Editions du CNRS, peu de temps avant sa disparition. Le projet marocain sera mené à son terme par Lucien Golvin et Ali Amahan avec la publication de deux autres volumes. Voir aussi sa biographie présentée sur la plate-forme e-médiathèque : http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/collection/icono/revault/Pages/bio.aspx

Golvin, Lucien

  • idref_026896443
  • Person
  • 1908-2002

Lucien Camille Golvin est né le 18 Juillet 1908 à Villebougis (Yonne). Il a vécu son enfance dans l'Yonne et effectué ses études secondaires à Joigny. Après avoir obtenu son Brevet Supérieur, il est nommé enseignant en Tunisie en 1929 et occupe son premier poste à Béja. En 1930 il épouse Simone Lion qui est également enseignante. Ils sont nommés à Gabès (1930-31), puis à Dar Chaabane (1931-33) et à Bou Ficha (1934-39). Ces années seront entièrement consacrées à l'enseignement. Un nouveau centre d'intérêt apparaît bientôt dans la vie de Lucien Golvin. Il est détaché au Service des Métiers et Arts Tunisiens et en tant que collaborateur de Jacques Revault. Il est nommé Directeur régional des Arts et traditions populaires à Sfax. L'étude des arts traditionnels lui offre l'occasion de découvrir la société des artisans et les riches traditions du patrimoine de la Tunisie. Sa connaissance de la langue arabe et ses qualités humaines lui permettent de mieux découvrir l'âme de ce pays et d'en faire connaître la culture traditionnelle populaire. Son rôle est de veiller à la diffusion des connaissances dans ce domaine et à la préservation de ces traditions. Un musée est créé, le Dar Jellouli. Malgré la seconde guerre mondiale au cours de laquelle la ville de Sfax sera durement frappée, Lucien Golvin obtient un diplôme de licence en philosophie. La grande étape suivante se déroulera en Algérie. De 1946 à 1957 Lucien Golvin est directeur des Services de l'Artisanat au Gouvernement général de l'Algérie. Ces années seront la poursuite à plus grande échelle de l'action commencée en Tunisie. Il crée les musées ethnographiques d'Alger, de Constantine et d'Oran. Ici encore ses travaux font découvrir les hommes et les traditions d'un autre grand pays du Maghreb. Sa rencontre avec Georges Marçais éveille en lui un vif intérêt pour l'histoire médiévale de cette région du monde. Il entreprend des recherches archéologiques à la Qalaa' des Bani Hammad et sur le site du palais de Ziri à Achir. En 1954 il soutient sa thèse d'état à l'université d'Alger. De 1957 à 1962, il est professeur à la faculté des Lettres et Sciences Humaines d' Alger et occupe la chaire d'Art et civilisation de l'Islam. De 1962 à 1977 il est professeur à l'Université de Provence où il occupe la Chaire d'Art et d'Archéologie Musulmanes. II a dirigé plusieurs missions scientifiques : en Syrie (à Balis-Meskéné), au Yémen (à Thula) et au Maroc (à Fès).

Colin, Georges-Séraphin

  • idref_032330057
  • Person
  • 1893-1977

Philologue et historien. Chercheur et diplomate. Titulaire de six diplômes de l'École des langues orientales (arabe littéral, arabe oriental, persan, turc, abyssin, malais). Titulaire de la chaire d'arabe maghrébin de l'École des langues orientales (1927-1963). A poursuivi parallèlement une carrière de chercheur et une carrière diplomatique. A traduit de l'arabe en français .
Il est appelé au Maroc par le général Lyautey et détaché de l'armée en 1918 comme interprète auxiliaire au Service de Renseignements. Entre 1919 et 1921, il est envoyé à l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire. Mis à disposition du Protectorat au Maroc en 1921, il commence une carrière aux Affaires étrangères, carrière qu'il poursuivra, hors cadre, quand il optera pour l'enseignement et la recherche en 1926. En 1927, il est nommé à la Direction d'Etudes d'arabe moderne à l'Institut des hautes études marocaines et à la chaire d'Arabe maghrébin de l'Ecole nationale des Langues Orientales. Successivement chargé de cours, professeur d'arabe moderne, et enfin directeur d'études à l'Institut des Hautes Etudes marocaines jusqu'en 1958, il enseigne comme professeur d'arabe maghrébin à l'ENLO jusqu'en 1963. Entre Paris et Rabat il collabore avec Lévi-Provençal, Henri Terrasse ; il forme des générations d'étudiants et publie des ouvrages pour eux. Dès 1921, il accumule dans un fichier manuscrit un nombre considérable de données linguistiques sur le dialecte marocain. Retraité, il poursuit ses recherches en dialectologie à Rabat où il apporte son concours à l'Institut d'Etudes et de Recherche pour l'Arabisation pour l'exploitation de son propre fichier d'arabe marocain qui y est encore en dépôt.

Bromberger, Christian

  • idref_02675438X
  • Person
  • 1946-

Natif de Paris en 1946, Christian Bromberger est actuellement professeur émérite d'ethnologie à l’université d’Aix-Marseille, et membre de l'Institut universitaire de France dans la chaire d’ethnologie générale depuis 1995. Agrégé en Lettres classiques en 1968, c’est par le goût du voyage, ainsi que sa curiosité et son attrait pour la diversité qu’il se dirige progressivement vers l’ethnologie. Depuis, il a dirigé l’Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative et l’Institut français de recherche en Iran (IFRI). Ses recherches anthropologiques ont porté entre autres sur les thèmes de l’habitat, des identités collectives, de la culture matérielle et technique, des passions sportives autour du football, ainsi que de la pilosité en Méditerranée.

Laoust, Emile

  • idref_029837995
  • Person
  • 1876-1952

Émile Laoust né en 1876 à Fresnes-sur-Escaut (Nord) et mort en 1952 à Rabat au Maroc; est un orientaliste, linguiste français, spécialisé sur le monde berbérophone, auteur de nombreux travaux sur les dialectes berbères d'Afrique du Nord. Il fut professeur à l'École supérieure de langue arabe et de dialectes berbères de Rabat. Au début du XXe siècle, il fait partie des noms prestigieux comme René puis André Basset et Edmond Destaing (1913-1940) à avoir une activité intense d’exploration et de description linguistique, de publications scientifiques qui vont constituer le socle de la documentation berbérisante dont les matériaux sont une référence encore incontournable. Émile Laoust peut être considéré comme dialectologue et ethnographe. Il est le premier titulaire d'un enseignement du berbère au Maroc pendant vingt-trois ans. Il commence sa carrière comme instituteur dans le nord de la France avant de poursuivre en Algérie à Marengo, aujourd'hui Hadjout, … puis à Ghardaïa. Il soutient sa thèse en 1912 à la faculté des lettres d'Alger sur les parlers berbères du Chenoua. Dès l'année suivante, Lyautey l'appelle à l'École supérieure de langue arabe et de dialectes berbères à Rabat au Maroc. En 1935, il devient professeur honoraire, mais poursuit ses travaux, surtout sur le Maroc, jusqu'à sa mort. Il est le père d'Henri Laoust.

Results 1 to 50 of 287