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Notice d'autorité

Michel Seurat

  • Personne

Michel Seurat est né de parents français en 1947 à Bizerte, Tunisie, où il grandit avant de partir pour la France en 1961. Au cours de ses études d’histoire et de sciences politiques, il s’attèle très rapidement à l’apprentissage de la langue arabe, faisant écho à la nostalgie de son enfance en Tunisie. C’est toutefois au Liban (en 1971), puis en Syrie (de 1972 à 1974) qu’il perfectionne sa connaissance de l’arabe, développant son fort attachement pour la région du Moyen-Orient. En 1974, il enseigne l’histoire à l’Ecole Supérieure des Lettres de Beyrouth, puis il retourne à Damas en 1975 pour commencer sa carrière scientifique au sein de de l’Institut français d’études arabes, où il restera jusqu’en 1978. De 1978 à 1980, c’est au sein du Cermoc qu’il poursuit son activité de chercheur en sociologie, avant d’être recruté par le CNRS en 1981. Il est alors un des rares spécialistes travaillant sur la région du Moyen-Orient qui s’attachent à l’étude de la langue arabe comme véritable moyen d’investigation, tout en s’appliquant à rester en contact avec la société étudiée. En cela notamment, il demeure un exemple pour les générations postérieures de chercheurs arabisants. Son orientation marxiste le pousse à débuter par une compréhension des conditions historiques ainsi que des circonstances sociales et économiques pour expliquer les différents enjeux de la région du Levant. Par ailleurs, la dialectique marxiste lui permet aussi de dépasser la prétendue fracture culturelle entre l’Orient et l’Occident, de même que l’analyse purement en termes confessionnels des problèmes politiques du Levant. Michel Seurat se présente ainsi lui-même comme un “chercheur engagé”, d’un engagement pour une critique scientifique et aussi objective que possible des évènements se déroulant au Moyen-Orient. Cet engagement est d’autant plus important que la région est à l’époque le théâtre d’une agitation particulière : guerre civile au Liban, montée de l’islamisme politique et répressions en Syrie, sans compter les revers de la résistance palestinienne. On peut ainsi dire que son oeuvre constitue une véritable articulation entre l’engagement politique et la recherche universitaire. La nature de son oeuvre l’exposant particulièrement aux attaques de certains bords politiques, Michel Seurat adopte le pseudonyme de “Gérard Michaud” pour publier ses travaux. Il est malgré tout enlevé et retenu en otage par l’Organisation du Jihad islamique le 22 mai 1985, sa mort en captivité est annoncée le 5 mars 1986.

Marçais, Georges

  • Personne
  • 1876-1962

Georges Marçais, né à Rennes le 11/03/1876 et décédé à Paris le 20/05/1962, est le fondateur de l’archéologie et de l’histoire de l’art musulman occidental. Issu d’une famille de d’artistes et d’hommes de lettres, il se forme d’abord à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes puis à celle de Paris. En 1899, il rejoint son frère William à Tlemcen où celui-ci vient d’être nommé directeur de la madrasa. Sur son conseil et suite à l’impression puissante produite sur lui par le patrimoine architectural algérien, il modifie son parcours d’artiste pour devenir historien. Il suit à Rennes l’enseignement du géographe Martonne et des historiens Jordan et Henri Sée. Il obtient sa licence en 1904, un brevet d’arabe à Alger en 1906. Il est nommé professeur de lettres à la médersa de Constantine en 1907. En 1913 il soutient sa thèse d’histoire Les Arabes en Berbérie du XIème au XIVème siècle, complétée par un travail sur l’Art musulman, Contribution à l’étude de la céramique musulmane, spécialité qu’il continue de traiter dans d’autres publications. Pendant la première guerre il supplée Bel à la direction de la médersa de Tlemcen, puis à la médersa d’Alger. Il est ensuite nommé chargé de cours à la faculté des Lettres d’Alger en 1916, puis devient titulaire lors d’une création de chaire d’archéologie musulmane en 1919. En 1920, il est nommé Directeur du Musée des Antiquités algériennes et d’Art musulman (futur Musée Gsell), où il réside jusqu’en 1961. Ses publications principales sont dans le domaine de l’architecture et se rapportent aussi aux productions se situant en limite de l’artisanat (vêtement, costume). Tout en imposant la notion d’un art musulman occidental, il s’intéresse à l’architecture musulmane d’Orient et collabore avec Gaston Wiet. En 1935, il fonde à Alger un Institut d’Etudes Orientales qu’il dirige jusqu’en 1946. A la fin de la deuxième guerre il est mis provisoirement à la retraite d’office puis réintégré. Il conserve la direction du Musée Gsell et il est nommé professeur à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis, jusqu’en 1958. Son disciple Lucien Golvin lui succède à Alger en 1957 à la chaire d’Art et de civilisation de l’Islam. . Il obtient le Prix Littéraire de l’Algérie en 1951 pour l’ensemble de son œuvre. Cf. Alain Messaoudi.- "Marçais Georges", in François Pouillon (éd.), Dictionnaire des Orientalistes de langue française, ISSMM-Karthala, 2ème éd., Paris, 2008, pp. 640-641.

Lislo

  • Personne

Lézine, Alexandre

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  • Personne
  • 1906-1972

Architecte et archéologue. Directeur du Service des monuments historiques de Tunisie, maître de recherches au CNRS
Né en Russie en 1906, après une immigration en France et une jeunesse difficile, il obtient son diplôme d’architecte en 1937. Après son retour de déportation pendant la deuxième guerre mondiale, il participe à des missions de fouille en Egypte avec Pierre Montet à Tanis, puis aux fouilles du vieil Évreux et à la restauration des monuments de l’Eure.
En 1949, il est nommé Architecte des Bâtiments de France. Sur la période 1950-1964, il est Architecte à la Direction des Antiquités de Tunisie, puis, à partir de 1952, architecte principal des Monuments historiques de Tunisie. Après l’indépendance de la Tunisie, de 1957 à 1964, il est nommé Conseiller du gouvernement tunisien auprès du Service des Antiquités et des Arts. Il est chargé de cours d'architecture islamique à l'Université de Tunis (1957-1972). A partir de 1957, il entre au CNRS où il devient Maître de recherches. En 1962, il effectue en tant qu’Expert de l'UNESCO deux longues missions en Afghanistan pour l’inspection de monuments bouddhistes et pour des projets de restauration. Il aura aussi ce rôle d’expert en Algérie entre 1960 et 1964 (pour la médina d’Alger). Entre 1969 et 1972, date de sa mort, il met son expertise au service de l’étude des maisons de Rosette (Egypte) et des maisons nobles des périodes mamelouke et ottomane au Caire.

Distinctions

Croix de guerre 1939-1945 ; Officier de l'Ordre des Palmes académiques.

Legrain, Jean-François

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  • Personne

Historien arabisant (EPHE IVe, Paris IV et l'INALCO), chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) depuis 1990. Affecté à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM)/Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH) d’Aix-en-Provence depuis 2012 (http://iremam-base.cnrs.fr/), il enseigne également à Aix Marseille Université (AMU) et à Sciences Po-Aix.
Il a été chercheur à l’Institut Français d’Études Arabes de Damas (IFEAD) (1976-1977, 1986-1987), au Centre d’Études et de Documentation Économique, Juridique et Sociale (CEDEJ) au Caire (1987-1992), au Centre d’Études et de Recherches sur le Moyen-Orient Contemporain (CERMOC) à Amman et Jérusalem (1992-1994), et au Groupe de Recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO) de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (MOM) de Lyon (1994-2012). Il a enseigné à l’Institut catholique de Paris (1979-1986) et à l’Institut d’Études Politiques de Lyon (1995-2002, 2010).
Rédacteur de la « Chronologie palestinienne » dans la Revue d’Études palestiniennes (Paris) (1982-1987), il a été membre du comité de rédaction d’Égypte-Monde arabe (Le Caire) (1990-1992), du comité éditorial puis de la rédaction en chef de Maghreb-Machrek-Monde arabe (Paris) (1995-2004) et du comité éditorial des Publications de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (Lyon) (2011-2012). Il a également été membre du conseil d’administration des Cahiers d’Études sur la Méditerranée Orientale et le Monde Turco-iranien (CEMOTI) (Paris) (2002-2008). Depuis 2001, il est rédacteur-en-chef et webmestre des « Guides de la recherche-sur-Web » (http://www.mom.fr/guides) de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée. En 2012, il est intégré au comité scientifique d’Égypte-Monde arabe (Le Caire).
Ses travaux concernent principalement les mobilisations politiques palestiniennes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ; il s’intéresse également aux questions de méthodologie de l’historien du très contemporain confronté aux sources numériques.

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